Header Critique : PANDORUM (BLU-RAY)

Critique du film et du Blu-ray Zone B
PANDORUM 2009

BLU-RAY 

Réveil difficile pour le caporal Bower qui sort à peine d'un long sommeil et qui, en raison de cette hibernation artificielle, a perdu la mémoire. Une amnésie temporaire qui ne devrait pas poser de problème si ce n'est que le vaisseau spatial dans lequel il vient de se réveiller semble à l'abandon. Il est assez vite rejoint par un officier supérieur qui n'a pas vraiment plus de souvenir après son éveil. Les deux hommes n'ont plus, dès lors, qu'à essayer de percer le mystère qui sommeille dans les entrailles du gigantesque vaisseau spatial où ils se trouvent, l'Elysium.

L'Allemand Christian Alvart n'a pas de chance avec ses deux premiers essais cinématographiques produits en partie par les Etats-Unis. Son premier métrage américain, LE CAS 39, va ainsi dormir sur une étagère pendant un an et demi. Une période assez longue qui permet au cinéaste de tourner PANDORUM qui sera de plus livré aux spectateurs avant LE CAS 39 dont le distributeur français a finalement décidé de le sortir directement en vidéo. Justement, c'est le marché vidéo qui risque de sauver PANDORUM car ce ne sont pas les sorties dans les salles qui auront permis à un large public de découvrir ce qui s'avère une belle réussite mêlant science-fiction et horreur. Plutôt dommage puisque PANDORUM est clairement un long métrage taillé pour les grands écrans des salles obscures. Hormis les quelques très rares plans extérieurs de vaisseaux spatiaux, PANDORUM met surtout en valeur d'excellents décors qui, malgré le confinement intérieur, donne un côté véritablement imposant au film. D'une manière générale, le design de PANDORUM ne sent pas le métrage bricolé à destination du marché de la vidéo mais propose un véritable univers dont certains éléments sont à rapprocher du EVENT HORIZON de Paul Anderson, ce dernier étant ici producteur. Mais si l'on doit réellement trouver des influences à PANDORUM, ce sera du côté de ALIEN, THE DESCENT ou GHOST OF MARS qu'il faudra surtout chercher. Autant d'inspirations très marquées, à divers niveaux, qui ne sonnent en rien comme un handicap puisque PANDORUM s'avère un condensé qui fonctionne particulièrement bien. On pourra éventuellement regretter quelques petits défauts comme la reprise d'une séquence de THE DESCENT ou encore des combats dont la lisibilité laisse à désirer ce qui est, à vrai dire, dans l'air du temps.

Plutôt soigné jusque dans les détails des diverses machineries et objets qui nous sont présentés, à l'image par exemple d'un rasoir du futur, PANDORUM se fait aussi assez efficace dans l'action et surtout la présentation de ses créatures qui hantent les coursives d'une sorte de vaisseau fantôme à la dérive. Le réalisateur, Christian Alvart, ne les révèle pas de but en blanc mais fait monter la pression et se sert de l'interprétation des acteurs, particulièrement Ben Foster, pour augmenter le suspense de leur menace. Si les bestioles, en soit, n'ont rien d'exceptionnelles et s'avèrent le croisement des trois plus grosses références qui planent sur le film, elles n'en demeurent pas moins impressionnantes à l'écran. Force est de se répéter, PANDORUM n'invente pas grand chose mais en met plein la vue que ce soit au niveau des effets spéciaux ou de quelques petites séquences gores. Le métrage de Christian Alvart réserve aussi quelques surprises en ne se cantonnant pas seulement dans le domaine du film de monstre embarqué à bord d'un vaisseau spatial. PANDORUM se pare ainsi de quelques rebondissements réussis dont une révélation finale très surprenante. Un épilogue qui clôt PANDORUM de bien belle façon tout en amenant une éventuelle continuité. Toutefois, vue les résultats du film dans les salles de cinéma, on a bien du mal à croire qu'une suite puisse être donnée un jour, particulièrement en raison de l'aspect ambitieux de la situation finale.

Plusieurs mois après avoir vu PANDORUM au cinéma, la redécouverte du film en vidéo aurait pu ne laisser la place qu'aux petits défauts du métrage. Curieusement, il n'en est rien et ce fut un véritable plaisir de retrouver une histoire peuplée de péripéties et révélations déjà connues. Pour peu que l'on ait été emballé par le film la première fois, PANDORUM soutient donc sans problème plusieurs visions. Autant dire que le métrage de Christian Alvart devrait sans mal se tailler une petite réputation dans les années à venir… ou alors il n'y a pas de justice !

Très bonne surprise que ce PANDORUM que beaucoup vont donc découvrir directement à la maison. M6 Vidéo sort une édition DVD ainsi qu'un Blu-ray. Ce dernier s'avère le meilleur moyen de découvrir, ou redécouvrir, le film. Si la vision de pas mal de Blu-ray a tendance à atténuer l'enthousiasme de découvrir une image haute définition, on s'habitue assez vite à la qualité, PANDORUM est, dès les premières images, un spectacle de tous les instants. A l'introduction avec le vaisseau spatial, on peut déceler de nombreux détails et le reste du film sera du même niveau. Seul un passage semblera moins réussi lors d'une séquence dans un entrepôt baigné d'une lumière rouge. Mais l'ensemble de ce transfert en haute définition offre une image absolument incroyable et semble même être plus impressionnante que lors de la vision en salles, taille de l'écran en moins. Côté son, le résultat est moins impressionnant avec le choix entre deux pistes en DTS HD Master Audio 5.1. Que ce soit le doublage français ou bien la version originale sous-titrée, le résultat est plutôt imposant mais n'est pas aussi bluffant que l'image. Cela reste toutefois de très bonne tenue !

Le premier supplément se trouve dans le choix des versions sonores. Il s'agit d'un commentaire audio du réalisateur accompagné du producteur Jeremy Bolt. Les deux hommes s'entretiennent sur toute la durée du film et livrent ici ou là quelques informations intéressantes. Par exemple, on apprend ainsi que par contrat, l'aspect sombre d'un film peut être spécifié au préalable et testé par la suite selon des normes purement techniques. Mais ces quelques révélations sont le plus souvent noyées au milieu de palabres bien peu pertinentes. Cela se suit sans ennui mais le bilan n'est pas vraiment extraordinaire.

Plusieurs interviews des comédiens ainsi que du réalisateur sont regroupées dans une section dédiée. Problème, il s'agit, pour chacun d'entre eux, d'interventions assez courtes et redondantes avec ce qui se trouve dans le petit making-of. Ces interviews sont en fait la matière qui a servi à monter divers documentaires, featurettes et autres sujets vidéo. Du coup, le making-of, intitulé «Dans les dédales du vaisseau», se montre en partie assez peu intéressant même s'il permet de voir ici ou là des images de tournages ou de l'entraînement des acteurs qui ont interprété les créatures. D'un point de vue informatif, cela s'avère assez maigre. On pourra aussi être un poil critique avec les trois galeries de photos sur le design, les créatures et le story-board. Les deux premières peinent ainsi à aligner une demi-douzaine de clichés chacune. La partie consacrée au story-board en propose une douzaine et c'est tout. Il faut toutefois noter que tous les suppléments sont proposés en haute définition, même les galeries.

Le plus intéressant, au final, ce sont les scènes coupées. La plupart d'entre elles sont en fait des bribes de séquences qui ont été gommées du métrage final et qui nous sont proposées ici en tant que version alternative. De quoi découvrir comment un cinéaste peut tailler dans le gras d'un film pour éliminer des morceaux superflus. L'efficacité a donc primé sur l'envie de présenter par endroit un développement plus long des personnages, de l'univers ou même de la sexualité assez explicite des créatures. Enfin, la dernière séquence nous permet surtout de découvrir une fin alternative, ou plutôt allongée, qui laisse une porte carrément ouverte sur une suite, beaucoup plus que dans la fin vue dans les salles de cinéma. D'un autre côté, cette petite séquence supplémentaire n'aurait peut être pas fonctionner dans le métrage fini en le bouclant de manière assez étrange. A noter que les scènes supplémentaires sont présentées les unes après les autres alors que l'édition DVD permet de voir indépendamment chacune des séquences. Le disque contient aussi deux bandes-annonces mais il sera impossible de les voir à volonté puisqu'elles n'apparaissent pas sur les menus. Seule façon d'y accéder, les voir à l'insertion du Blu-ray. Cela s'avère un peu bête, surtout qu'elles sont présentées en haute définition, et on constatera au passage l'absence de la bande-annonce de PANDORUM. Car celles qui sont présentées sont avant tout une façon de faire un peu de promo à deux autres films de l'éditeur qui sortent en vidéo, DEMINEUR et le concon TWILIGHT : CHAPITRE 2 - TENTATION.

Rédacteur : Antoine Rigaud
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Un univers de science-fiction réussi
Des créatures bien mises en valeur
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L'édition vidéo
PANDORUM Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Support
Blu-Ray (Double couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h48
Image
2.35 (16/9)
Audio
English DTS Master Audio 5.1
Francais DTS Master Audio 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Commentaire audio de Christian Alvart et Jeremy Bolt
    • Dans les dédales du vaisseau
    • Interviews
    • Scènes coupées
      • Galeries de photos
      • Design
      • Les monstres
      • Story-board
      • Bandes-annonces
      • Démineur
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