Header Critique : BAISER MACABRE (MACABRO)

Critique du film et du Blu-ray Zone B
BAISER MACABRE 1980

MACABRO 

Nonobstant les succès publics rencontrés, ses films s‘étant vendus à travers le monde, un des éléments les plus frappants dans la carrière de Lamberto Bava reste à quel point la critique s'est acharnée contre ses films. Une critique française pourtant spécialisée dans le cinéma de genre, à travers ses plus illustres revues depuis les années 80, de Mad Movies jusqu'à Starfix. Qui put se comparer au dédain des revues officielles des années 60/70 contre les oeuvres de son père. Mais le phénomène de redécouverte de ses longs métrages semble prendre pied. Hormis DEMONS et DEMONS 2 disponibles depuis longtemps en HD, on voit fleurir hors frontières françaises les récents Blu Ray de BLASTFIGHTER, LA MAISON DE LA TERREUR et de DELIRIUM.

Il est amusant de constater, si l'on poursuit le parallèle, de voir qu'un film de SF bis aussi respectable que LA PLANETE DES VAMPIRES bénéficie d‘une remastérisation et diffusion à la manifestation Cannes Classic pendant le Festival de Cannes 2016 - puis ressortir en salles début juillet 2016. Alors qu'il collectionna des commentaires peu élogieux, voire méprisants, sur son statut de SF transalpine 60's pendant pas mal de temps. Hormis des aficionados du genre et des fans de Mario. Pour l'heure, il s'agit de redécouvrir BAISER MACABRE, qui fait surface en France 36 ans après sa présence dans les salles françaises, via l'éditeur indépendant français The Ecstasy of Films.

A noter que le texte ci-dessous est pétri de spoilers. Toutes les éditions VHS et DVD ont plus moins déjà révélé (hélas) le noeud gordien de l'histoire, mais vous serez au moins prévenus ici. Il n'y a guère que la belle VHS française qui opta pour un visuel moins organique, estampillant quand même un fameux «le film qui terrorisa Dario Argento». il fallait oser!

Jane Baker (Bernice Stegers) est une mère et femme au foyer visiblement en plein ennui dans sa maison da banlieue de la Nouvelle Orléans Elle loue une chambre dans une pension tenue par une femme et son fils aveugle (Stanko Molnar). Ceci pour abriter ses amours adultérins avec son amant Fred (Roberto Posse). La fille de Jane, Lucy (Veronica Zinny) se sent délaissée. Déjà bien détraquée, et afin de faire revenir sa mère, elle noie sciemment son petit frère tout en le faisant passer pour un accident. Avertie par un coup de fil, Jane revient paniquée auprès de son enfant. Sauf que la voiture la ramenant est victime d'un accident, décapitant par la même occasion son amant. Elle revient après 8 mois d'internement dans la même chambre qu'elle louait auparavant, et semble retourner à ses amours volcaniques. Mais quel secret cache-telle?

Lamberto Bava collaborait avec son père depuis une quinzaine d'années déjà à cette époque en qualité d'assistant réalisateur. Il se mit également à l'écriture, pour essuyer ici et là de quelques déconvenues. Notamment, il sortait d'un scénario traficoté et réécrit (ONDATA DI PIACERE), de deux collaborations avec son père : le très beau LA VENERE D'ILLE d'après Prosper Mérimée pour le télévision italienne et le thriller surnaturel/horrifique SHOCK, qu'il co-dirigea. BAISER MACABRE intervient justement à la croisée de ces chemins créatifs, et arrive quelque peu sous influences, dont celle de SHOCK, voire d'OPERATION PEUR pour la perversité maladive de l'adolescente prépubère… tout en se demandant si BLUE HOLOCAUST n'est pas aussi passé par là. Ecrit à plusieurs mains, il en ressort cette histoire d'obsession nécrophile, inspirée d'un fait divers que Pupi Avati (LA MAISON AUX FENETRES QUI RIENT, ZEDER) lut dans un article de journal de Louisiane. Et qu'il envoya à Lamberto Bava… pour aboutir au film qui nous intéresse. 5 semaines de tournage (dont une sur place), un style au final plus Avatien dans l'écriture, et une curiosité presqu'anachronique dans l'histoire du Bis transalpin.

BAISER MACABRE renforce la thématique de l'unité de lieu qui donnera l'impulsion à une bonne partie des films chez L. Bava : l'écriture de SHOCK, LA MAISON DE LA TERREUR, DEMONS, DELIRIUM, LE PRINCE DE LA TERREUR, THE TORTURER et sa maison bourgeoise hôte de toutes les extrémités… mais également l'extérieur comme prison inaliénable, à l'image de BLASTFIGHTER. Une sensation d'enfermement, d'exploration des recoins, où généralement les implications psychologiques, les replis de l'âme vont de pair avec la caméra qui cherche les limites d'un endroit clos où se déroule la majeure partie de l'action. Il n'y a donc pas que l'explication économique. Tout comme le Techniscope répondit à un besoin de parcimonie dans les années 60 pour le cinéma de genre : 2 perforations par image au lieu de 4 - donc un gain considérable en terme budgétaire. Il va en quelque peu du même sentiment pour cette unité de lieu. Mais loin de s'affranchir d'une quelconque pression financière, ces affrontements en vase clos, à l'image de DEMONS ou sa séquelle aux moyens considérables, témoignent bien d'une marque de fabrique d'un auteur.

Les débordements d'abus psychologiques contrebalancent étrangement les Images d'insouciance qui démarrent le film. En fait, l'équilibre du film se trouve à l'orée de ces deux thèmes qui parsèment le film. Une musique nonchalante via un thème à l'harmonica ponctuant les batifolages de Jane dans sa chambre, ses promenades mélancoliques à travers la Nouvelle Orléans fantômatique, son pèlerinage au cimetière. Entrecoupés de plages de suspense. Aujourd'hui, plus que de connaître ce qui se trame réellement dans la chambre de Jane, un élément qu‘on voit venir d'assez loin au point que les diverses affiches et jaquettes lorgnent furieusement sur le spoiler comme marque de fabrique. BAISER MACABRE vaut surtout pour sa progression dramatique et sa collection de névroses assemblées jusqu'au climax. Le réalisateur comprend et manipule le spectateur sur un mode d'expectative, d'angoisse plutôt que de chocs. Bava sait que les effets-trouille ne régissent l'attention du spectateur que quelques secondes, alors que la construction d'une scène de suspense tient plus en haleine et requiert l'ensemble des sens d'être ouverts à ce type d'expérience. Un choix somme toute curieux, puisque se plaçant aux antipodes d'une cinéma italien fonçant à cette époque tête baissée dans le gore et la représentation physique, charnelle de la douleur et des entrailles. L'avènement des films de cannibales, monstres extra-terrestres et la déferlante de morts-vivants ont lancé une vague de baquets de sang, via des DERNIER MONDE CANNIBALE, L'ENFER DES ZOMBIES, ZOMBI HOLOCAUST, CONTAMINATION. BAISER MACABRE prend cette situation à revers, allant à contrecourant de la mode ambiante. Une exception notable dans le Bis italien, quasi unique.

Le spectateur se trouve à des années lumières d'une mise en scène permanente du soi, marque de fabrique du cinéma des années digitales, avec un HARDCORE HENRY comme dernier résultat en date, par exemple. Lamberto Bava demeure dans le registre de l'autre, de la mise en abîme du désir interdit, iconoclaste et dépourvu de sens moral. Certes, le comportement de Jane, sa fille et de Robert fusionnent des ambiguïtés à la limite de la dépravation dans leur rapport à l'autre. La notion de perversion se trouve dans l'oeil de celui qui regarde, après tout. Bava sait juste rendre étranges des scènes somme toute banales du quotidien. Ce qui semble rejoindre le point de vue de LISA ET LE DIABLE et sa décadence progressive. Une singularité de l'inquiétude montante, assurée par rendu naturel du jeu en extérieur de Bernice Stegers et celui chargé de sexualité explosive en scènes d'intérieurs. Une préparation de sa chambre toute aussi quelconque qui couve la transgression. Bava ose également le montage alternant l'assassinat du jeune fils noyé dans la baignoire avec les soupirs de l'étreinte entre la mère et son amant.

Bernice Stegers, avant de pénétrer le monde curieux d'X-TRO et sortie à peine du délirant LA CITE DES FEMMES, incarne ici une héroïne charnelle, voluptueuse, incroyable de rayonnement sexuel. Une douce frontière entre fantasme et folie, fétIche mortel et victime. Elle exulte de sexualité exacerbée. Présence altière en déshabillé vaporeux laissant augurer un décolleté vertigineux devant un Robert endimanché. Le négligé qui devient noir au premier tiers du film, au fur et à mesure que Jane s'enfonce dans son nouveau monde fantasmagorique. Tout en lissant en filigrane un point de vue moral (absence des parents = désorganisation familiale). Mais doté d'une aisance du cadre pour un signifiant d'attraction-désastre, comme la scène du lit, vers la 52e minute, témoigne de cet érotisme discret, titillatoire, emprunt de déviations séductrices. Un parfait choix d'actrice pour ce rôle exubérant, fragile et psychopathe à la fois.

MACABRO retrouve le sens de la provocation des thèmes de certains gothiques 60's , comme la nécrophilie chère à Riccardo Freda pour L'EFFROYABLE SECRET DU DR HITCHCOCK. Fétichisme survolté, érotisme se confondent avec un fantastique qui semble poindre entre deux fantasmes, entre deux fantômes? Bruits dans la nuit (le récit cinématographique adopte volontairement deux points de vue qui entretiennent soigneusement le suspense : Robert qui écoute, attend et devient témoin de scènes à caractère sexuel. Et Mrs Baker, témoin de ses propres attentes et de son amant… retrouvé?

En fait, à bien comprendre la narration de BAISER MACABRE, il apparait qu'il s'agisse plus d'un film porté sur le ressenti que sur le vécu. Si le sexe est radical, présent, sa présence hante les murs, ses râles lèchent les plafonds. D'où l'importance fondamentale du personnage de Robert (Stanko Molnar): un aveugle réparateur d'instruments de musique (donc favorisant l'ouïe par rapport à son sens perdu). Et que le film est définitivement plus le sien que celui de Jane/Bernice Stegers. Bava choisit de confondre le point de vue (d'ouïe) de Robert qu'un n'est témoin que des soupirs de plaisir de Jane. Le spectateur par la même occasion, la narration jouant justement sur la révélation graduelle du secret derrière la porte. L'aveugle témoin de tout (par l'audition) rappelant inévitablement SEULE DANS LA NUIT ou encore LE CHAT A NEUF QUEUES. Pas de nouveauté sur cet argument narratif, mais plutôt dans son utilisation dans l'espace. Dans un rythme soigneusement lent, Bava fait évoluer son héros dans des décors quasi flamboyants, bardés de rouge (le salon de Robert, la chambre de Jane), là aussi créant un contraste inattendu. Sorte de mélange entre un Norman Bates romantique et de Blanche Hudson perdue dans un palace/prison. Tant la maison semble tenue de manière précise, ayant laissé justement la chambre des fantasmes de Jane intacte, rutilante, romantique. Stanko Molnar reviendra par la suite dans LA MAISON DE LA TERREUR, de manière délicieusement ironique dans le rôle d'un jardinier… voyeur! Ou encore LE PRINCE DE LA TERREUR, pour jouer en point d'orgue dans le remake du MASQUE DU DEMON en 1990. Les complétistes remarqueront que Lamberto Bava lui aura donné le rôle… d'un aveugle, en miroir de ce celui de Robert 10 ans auparavant.

Nul doute que les plus jeunes générations ou les habitués d'un cinéma horrifique au rythme saccadé auront des soucis à la vision de BAISER MACABRE. Le film sait prendre son temps, dans le bon sens du terme. S'attarde sur les détails des regards, des funestes itérations de son héroïne, se construit sur les joutes psychologiques. Le film comporte un lot impressionnant de frustrations en tous genres : le tenancier de la maison amoureux éconduit, la perfide fillette meurtrière et la mère tendance MILF en manque d'amour. Avec un récit cinématographique privilégiant largement les interactions psychologiques plutôt que l'action-choc. Même si la toute fin recèle un petit bijou fantastique dans son ultime sursaut de l'imaginaire. Trop au lit pour être honnête mais agilement disjoint pour se distancer d'un fait réel et sauter à pied joint dans le fantastique le plus ridiculement achevé. Suffocant, à l'humour sinistre et noir, jouant sur le macabre gothique au gré d'un lobe d'oreille délicatement cuit dans une soupe familiale… BAISER MACABRE s'avère l'un des tous meilleurs longs métrages de son auteur. Jouant à merveille sur le peu d'extérieurs qui aèrent un récit étouffant - avant de replonger dans une atmosphère aux accents hitchcockiens poussés dans ses retranchements graphiques et son romantisme désespéré.

Le film arrive donc en Blu Ray pour la première fois en France via The Ecstasy of Films. Sue un BD 50 GB, 1080p, codec H264 - MPEG4, au format 1.66:1 et d'une durée complète de 90mn41, générique de la Medusa Distribuzione comprise, puisqu'il s'agit d'un master italien. Un accès via un agréable menu animé, au diapason du film dans son côté dangereuse séduction, pointant sur un chapitrage en 8 segments, les deux options audio et la section suppléments.

La copie HD est absolument splendide! Des couleurs aux textures riches, notamment sur les couleurs chaudes (le rouge des vêtements, le sang) qui éclatent à l'écran. Un sens du détail plaisant à l'oeil, comme vers 80mn30 et la scène du morceau d'oreille arraché. Des teintes de peau naturelles et des contrastes maitrisés… qu'il s'agisse de scènes en extérieur ou en intérieur, on retrouve un sens naturel, précis. Vraiment du beau travail.

Deux doublages disponibles : celui effectué pour l'exploitation italienne et celle pour la France. Les deux pistes sont présentées non compressées en DTS HD MA 2.0, avec des sous-titres français optionnels. A noter que le film a été tourné en langue anglaise pour la grande majorité des actrices & acteurs. La piste italienne s'avère la plus précise, avec un équilibre certain entre dialogues, effets sonores et la musique fort à propos d'Ubaldo Continiello. Elle reflète à merveille l'indolence de la Louisiane et la chair à fleur de peau de Jane Baker. Les scènes sans dialogues trahissent un souffle apparent, avec pas mal de parasites sonores en toile de fond. La piste française met en recul les effets et l'atmosphère pour privilégier les dialogues, plus proéminents, assez grossiers dans leur rendu, mais avec une absence de bruit de fond. Les séquences avec seule la musique et les effets sonores possèdent là un rendu sonore identique.

Pour les suppléments, nul doute que l'éditeur a vraiment mis le paquet. En collaboration avec les italiens de Nocturno, pas moins de trois entretiens exclusifs pour cette galette, et tous en HD et en Dolby Digital au débit sonore de 192 kbp/s. Tout d'abord une interview de Dieu, à savoir Lamberto Bava himself, sur 23mn18, en italien avec sous-titres français. Replaçant le film dans un contexte d'époque : amusant, avec beaucoup de plaisir à narrer son histoire, de puis sa rencontre avec Argento, son travail sur INFERNO et l'histoire autour de la rencontre avec les frères Avati… jusqu'au tournage de BAISER MACABRE. Définitivement un très bon client, à la parole-mitraillette, racontant dans une bonne humeur constante une multitude de détails très précieux. Ses doutes, la méthode de travail, le choix des décors (dont la maison qui a abrité la dernière nuit d'amour entre Mussolini et sa maitresse!) avec les co-scénaristes, les premiers jours de tournage délicats, le fait que Michele Soavi a failli avoir le rôle principal… le tout entrecoupé d'extraits du film. Une interview joliment éclairée, avec malgré tout quelques fautes d'orthographe dans les sous-titres…

Nommé «Une femme, une tête», un segment avec les deux frères Avati - également en italien avec st français. Où Pupi explique notamment le caractère quelque peu autobiographique de cette histoire, comme souvent dans ses films. A savoir la décapitation de son père. Si l'écriture de BAISER MACABRE reste nébuleuse à ses yeux, son frère Antonio se souvient très bien du tournage, des lieux choisis et de l'atmosphère. A la fois en extérieur à la Nouvelle Orléans ou du coté de Salò. Avec moult détails et anecdotes. Curieusement, Bernice Stegers ne transparait que très peu dans les commentaires des Avati ou de Bava. Pour la protagoniste principale du film, on ne peut que s'en étonner. Malgré tout, une interview croisée passionnante.

Enfin, «Danse Macabre» enchaîne avec le scénariste Roberto Gandus (23mn03 - italien avec st français) sur la genèse du scénario, la thématique des enfants pervers. Intéressant point de vue de l'auteur sur la création (littéraire, cinématographique…) qui n'est pour lui jamais pleinement originale. Mais c'est surtout les motivations des personnages dans le processus d'écriture, sa méthode de travail qui demeurent les plus pertinentes. Et qu'en fait, chaque réalisateur/scénariste provient du même creuset des années 70, en compagnie de Ruggero Deodato, Dardano Sacchetti… se retrouvant dans un bar de la piazza Navona, lieu de rencontres de la jeune garde italienne à cette époque! Il parle également du projet avorté de GNOMI avec Lamberto Bava, que ce dernier a tenté pendant assez longtemps de concrétiser, même avec un film au sujet similaire comme GREMLINS arrivé quelques temps après… hasard?

Le tout couronné par le film annonce italien (avec stf, placés d'ailleurs assez curieusement sur la gauche de l'image!) et ne galerie d'affiches et photos d'exploitation internationales (1mn20).

Au final, une très belle édition qui rend justice à un film tombé quelque peu dans l'oubli et injustement méprisé. Une très belle copie, doublée de bonus inédits et positivement enthousiasmants. Cette édition de BAISER MACABRE est très recommandée!

Rédacteur : Francis Barbier
Photo Francis Barbier
Dévoreur de scènes scandinaves et nordiques - sanguinolentes ou pas -, dégustateur de bisseries italiennes finement ciselées ou grossièrement lâchées sur pellicule, amateur de films en formats larges et 70mm en tous genres, avec une louche d'horreur sociale britannique, une lampée d'Albert Pyun (avant 2000), une fourchettée de Lamberto Bava (forever) et un soupçon de David DeCoteau (quand il se bouge). Sans reprendre des plats concoctés par William Friedkin pour ne pas risquer l'indigestion.
56 ans
1233 news
397 critiques Film & Vidéo
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Une ambiance délétère
Un film-exception dans les années 80
Bernice Stegers, sublime et charnelle
Des bonus séduisants
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L'édition vidéo
MACABRO Blu-ray Zone B (France)
Editeur
The Ecstasy of Films
Support
Blu-Ray (Double couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h31
Image
1.66 (16/9)
Audio
Italian DTS Master Audio Mono
Francais DTS Master Audio Mono
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
    • Entretien avec Lamberto Bava (23mn18)
    • Une femme, Une Tête : entretien avec Antonio et Pupi Avati (21mn01)
    • Danse Macabre : entretien avec Roberto Gandus (23mn03)
    • Film annonce italien (1mn 23)
    • Galerie photos/affiches (1mn20)
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