Header Critique : VOL 7500 : ALLER SANS RETOUR (7500)

Critique du film et du Blu-ray Zone B
VOL 7500 : ALLER SANS RETOUR 2012

7500 

Le vol 7500 débute sa traversée du pacifique, de Los Angeles à Tokyo. Un événement va modifier le destin de ce long-courrier et de ses passagers. L'un des passagers décède de façon inexpliquée et, à partir de ce moment, plus rien ne va se dérouler comme prévu…

Parmi les nombreux cinéastes à s'être engouffré à la suite du phénomène RING, Takashi Shimizu faisait un peu office de prodige. Avec JU-ON, le cinéaste japonais proposait un démarquage extrêmement efficace du film de fantômes asiatiques. Mais Takashi Shimizu s'est curieusement emprisonné de lui-même dans ce genre en refaisant à plusieurs reprises les mêmes films au Japon mais aussi en les adaptant pour le marché américain en signant THE GRUDGE, le remake de JU-ON : THE GRUDGE étant lui-même le remake de JU-ON. Le réalisateur tente bien de se diversifier avec MAREBITO mais le résultat s'avère particulièrement moche, pétri d'une énorme prétention et distillant un redoutable ennui. Takashi Shimizu a donc continué à creuser sa propre ornière qui nous mène directement à VOL 7500. A l'origine, le projet paraît plutôt enthousiasmant. Il s'agit d'une coproduction entre les Etats-Unis et le Japon, le film est tourné en langue anglaise et s'installe à bord d'un avion de ligne. Il aura néanmoins fallu un bon bout de temps avant que VOL 7500 atteigne les spectateurs. En effet, le film est resté coincé pendant un peu plus de deux ans après son tournage, les détenteurs du film ne sachant trop quoi en faire. Et pour cause…

VOL 7500 débute comme un film catastrophe. On nous présente ainsi le personnel de bord ainsi que les passagers d'un vol trans-pacifique. Ils ont tous des histoires personnelles très différentes pour bien marquer leur singularité mais aussi leur donner un aspect plus vivant. Le film suit ainsi la recette mise en place dans des films comme ECRIT DANS LE CIEL ou AIRPORT. Avant la catastrophe, chacun expose ses liens et problèmes. A bord du VOL 7500, on trouve donc une jeune mariée horripilante, un couple qui cache sa rupture auprès de ses amis, une hôtesse de l'air amoureuse du pilote... De nombreux clichés qui vont percuter l'éventualité de mourir et donc relativiser leur importance. Le message nous est d'ailleurs martelé de façon très primaire, en partie par l'entremise d'une jeune femme au look gothique aux attirances morbides mais aux réflexions plutôt justes. VOL 7500 nous donne donc une leçon de vie assez éculée au même titre que les événements catastrophiques qui vont suivre.

Takashi Shimizu est l'auteur des JU-ON, suites et remakes, puisqu'il en a écrit les scénarios avant de les réaliser. Dans le cas de VOL 7500, il se contente de mettre en image une histoire écrite par l'Australien Craig Rosenberg. Le cinéaste japonais apporte tout de même sa patte en nous proposant quelques menaces ou apparition surgissant d'endroits inattendus. La filiation entre les apparitions spectrales de JU-ON et ce que l'on voit dans VOL 7500 est ainsi plutôt flagrante. Cela s'avère quand même particulièrement gratuit et assez peu cohérent avec le contenu de l'intrigue. Celle-ci s'avère des plus simplistes. Pire, le rebondissement final est éventé dès le premier tiers du film. Il faut dire que l'idée principale sur laquelle repose VOL 7500 a déjà été traitée jusqu'à l'excès au cinéma. Cela n'a pas l'air de titiller Takashi Shimizu qui traite l'intrigue le plus sérieusement du monde, faisant comme si les spectateurs n'avaient jamais vu aucun film jusqu'à aujourd'hui. L'ambiance étrange, la menace et le suspense tombent à plat ! Si l'apparition d'un spectre sur le reflet d'écran laisse supposer que l'on va au moins frissonner, ce ne sera pas non plus le cas. VOL 7500 se branche par la suite sur un pilotage automatique pour le moins gênant ! D'autant plus que le film aligne des éléments et détails qui ne trouveront jamais aucune explication. Un très étrange passager et le contenu de ses bagages, tout aussi bizarres, nous sont présentés sans que cela n'ait une réellement importance pour l'intrigue. Dans le même ordre d'idée, le film fait involontairement (ou pas ?) un clin d'oeil aux PUPPET MASTER. Voilà qui aurait pu relancer l'histoire mais cela ne sert, au final, qu'à exposer une théorie sur laquelle repose l'ensemble du film. Et si jamais vous ne l'avez toujours pas compris, VOL 7500 vous enverra régulièrement des messages explicites pour que vous ne soyez pas trop surpris dix minutes avant la fin. Un dénouement où, de toutes façons, un résumé de la situation sera de nouveau asséné à la massue… Peut être pour ceux qui ont loupé l'heure qui a précédé, on ne sait jamais ! Et pour allonger de quelques secondes un film qui a bien du mal à atteindre sa durée réglementaire, une dernière scène viendra tenter de nous faire peur. Une dernière séquence totalement gratuite qui exprime assez bien la vacuité de VOL 7500.

Il y a hélas bien pire… VOL 7500 ne fait preuve d'aucune crédibilité. On découvre ainsi un personnage qui a réussi à passer les contrôles de l'aéroport de Los Angeles avec un sac bourré de téléphones portables et autres appareils électroniques à la provenance douteuse. Passons sur le fait qu'à bord puisse être diffusé l'épisode de la QUATRIEME DIMENSION où William Shatner voit une créature s'attaquer au réacteur d'un avion. Cela peut néanmoins s'expliquer dans ce dernier cas. Le décès d'un homme à bord de l'avion mène le personnel de bord à prendre une décision ridicule alors qu'il suffirait d'ouvrir une trappe pour placer le cadavre au frais jusqu'à la fin du voyage. Des bizarreries de ce genre, VOL 7500 les cumule au point que l'on peut difficile le prendre au sérieux et ce même si Takashi Shimizu le filme au premier degré ! Il faudra donc faire preuve d'une grande indulgence et n'avoir vu que peu de films d'horreur pour apprécier le VOL 7500. Espérons que Takashi Shimizu ait été plus inventif avec sa version de KIKI LA PETITE SORCIERE filmée avec de véritables comédiens.

En France, VOL 7500 est distribué directement en vidéo par Metropolitan. Sur le Blu-ray, le film est donc présenté avec un transfert en haute définition au format d'origine respecté. L'image manque un peu de punch mais offre tout de même de solides détails. On a vu tout de même mieux. Il en va de même pour les pistes audio en DTS HD Master Audio 5.1. En raison du cadre de l'histoire, on pensait que l'environnement sonore serait extrêmement spectaculaire. Il est seulement fonctionnel, appuyant les moments de tension et les passages catastrophiques en remplissant pleinement le champ sonore. Ce n'est déjà pas si mal mais cela s'accorde correctement au film qui nous est présenté, commun et basique.

En complément, le Blu-ray de VOL 7500 embarque seulement quatre bandes-annonces d'autres titres à sortir chez le même éditeur. Celle de VOL 7500 est absente ainsi que toute forme de suppléments liés au film. On pourra donc compléter la projection en visionnant un avant-goût du spectaculaire L'HONNEUR DU DRAGON 2, du soigné LA MORT EN LIGNE 2, de THE ROVER ainsi que des VOIES DU DESTIN.

Rédacteur : Antoine Rigaud
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Au moins, on a vu largement pire ailleurs !
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Un film peu crédible et sans véritable surprise
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L'édition vidéo
7500 Blu-ray Zone B (France)
Editeur
Support
Blu-Ray (Double couche)
Origine
France (Zone B)
Date de Sortie
Durée
1h20
Image
2.35 (16/9)
Audio
English DTS Master Audio 5.1
Francais DTS Master Audio 5.1
Sous-titrage
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