Header Critique : THE CROW : LA CITE DES ANGES (THE CROW : CITY OF ANGELS)

Critique du film et du DVD Zone 2
THE CROW : LA CITE DES ANGES 1996

THE CROW : CITY OF ANGELS 
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THE CROW : LA CITE DES ANGES
est une suite inévitable au succès du premier film. Celui-ci, basé sur la bande-dessinée de James O'Barr, présentait un univers sombre, dépressif et désespéré. La genèse de la version illustrée était ancrée dans la propre vie de l'auteur. En plus de se baser là-dessus, le premier film fut l'objet d'une publicité douloureuse et involontaire. En effet, c'est Brandon Lee qui interpretait le rôle titre dans le métrage original. Lors d'un accident pendant le tournage, il trouva la mort. Bien entendu, les médias montèrent le fait-divers en épingle, allant même jusqu'à faire des parallèles avec Bruce Lee, son père, mort, lui aussi, avant de pouvoir terminer un film (LE JEU DE LA MORT). Attrait morbide pour l'incident, qualité indéniable du film... THE CROW remporta un vif succès et devint un film culte.

Impensable de trouver un successeur à Brandon Lee. Exit donc le personnage d'Eric Draven. La suite prend un tournant différent. Le corbeau a ramené Draven à la vie... Il peut donc en faire de même avec d'autres âmes tourmentées. Un nouveau personnage pour une transition plus facile. C'est ainsi que Vincent Perez, acteur français, se retrouve en tête d'affiche de cette séquelle. Dans une Los Angeles transformée en une immense poubelle, jonchée de détritus et d'âmes en peine, il campe un personnage qui, après avoir été sauvagement assassiné avec son petit garçon, revient à la vie grâce au corbeau, pour se venger des meurtriers.

Ce film, qui tente de surfer sur le succès du premier opus, mérite qu'on s'y arrête rien que pour l'aspect esthétique qui n'est pas sans rappeler l'ambiance apocalyptique de certains comics. Ensuite, les fans d'Iggy Pop seront comblés car ils y découvriront leur idole dans un rôle qui lui va comme un gant, et dans lequel il a l'air de beaucoup s'amuser. Musicalement, on peut dire qu'ils ont mis le paquet, puisqu'on y retrouve entre autre des titres de KORN, P.J. HARVEY, WHITE ZOMBIE, FILTER... Cette influence étant en étroite relation avec le parcours des membres de l'équipe du film. On y retrouve entre autres Alex Mc Dowell qui a créé de nombreux clips vidéo et pochettes de disques, notamment pour... Iggy Pop, à qui Edward Pressman a confié les décors.


La douleur est immense, les visages sont dépressifs, les yeux rougis et larmoyants, l'atmosphère est étouffante. Une ambiance particulièrement glauque, même si le film est bien plus coloré que le premier opus. Ainsi, des tons rouge et or apportent à l'ensemble une sentation d'irréalité permanente. Ces couleurs illustrent par ailleurs la violence et la débauche dans lesquelles semblent avoir sombré les habitants de la cité des anges. Les vues aériennes de la ville montrent un univers brumeux, éteint, sombre et sans vie. Les seuls moments où l'on voit quelques hères sont consacrés à des rituels relatifs à la violence ou à la mort. Les enfants eux-mêmes sont maquillés et déguisés, fêtant presque tristement le jour des morts. Judas et ses sbires sont, eux mêmes, des personnages torturés. Judas revendique la douleur comme étant son fond de commerce, sa raison d'être. On le voit regarder d'un oeil distrait des sévices corporels infligés à des victimes pour son seul plaisir... mais en prend-il ? Sa décadence n'a t-elle pas atteint un point de non-retour, faisant de lui un éternel insatisfait ?

Cette cité est celle des anges déchus, le tout premier étant Judas. Un peu facile, non ? On a l'impression d'être en Enfer et le réalisateur n'a pas manqué de soigner la métaphore religieuse. L'aspect graphique et l'ambiance sont donc réussis. Il n'en va pas de même de l'intrigue. Ou plutôt de l'incohérence qui mène parfois les personnages d'un endroit à un autre.

Cette édition DVD sort en premier lieu dans les kiosques à journaux. Une initiative que Seven 7, l'éditeur, a déjà initiée depuis quelques temps. Le consommateur y gagne puisque ces produits sont vendus à un prix assez bas et sont accompagnés d'un fascicule présentant le film et son contexte. Pour THE CROW : LA CITE DES ANGES, on obtient même une sorte de mini-documentaire qui présente des scènes de tournage entrecoupées d'interviews de l'équipe du film. Même s'il est un peu court, trois minutes, et s'il se termine de manière étrangement abrupte, cette attention envers le spectateur de la part de l'éditeur est plus que louable pour un disque à bas prix. De même, la qualité n'a pas non plus été sacrifiée. L'image retranscrit assez fidèlement la photographie du film qui est pourtant loin d'être simpliste. Toutefois, s'il y a un reproche que l'on peut faire, il s'agit de la version originale anglaise. En effet, on peut s'interroger sur le fait qu'elle ne soit proposée qu'en Dolby Surround ProLogic alors que le film est mixé à l'origine en Dolby Digital 5.1. Une faute de goût dans un paysage technique excellent.

Rédacteur : Nadia Derradji
Cofondatrice du site DeVilDead en l’an 2000, Nadia Derradji s’est, depuis, orientée vers d’autres projets personnels et professionnels.
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L'édition vidéo
THE CROW : CITY OF ANGELS DVD Zone 2 (France)
Editeur
Support
DVD (Simple couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h29
Image
1.85 (16/9)
Audio
English Dolby Digital Stéréo Surround
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Français
  • Supplements
      Aucun
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