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Critique du film
VIRAL 2016

 

Emma Drakeford (Sofia Black D'Elia - SKINS, BEN-HUR) et sa famille viennent d'emménager dans une petite bourgade tranquille en plein désert Américain. Suite à la propagation d'un virus inconnu nécessitant une mise en quarantaine, Emma et sa soeur Stacey (Analeigh Tipton - LUCY) se trouvent séparées de leurs parents. Elles doivent affronter ensemble la contamination transformant les humains en créatures féroces.

VIRAL signe le retour au fantastique du duo Henry Joost & Ariel Schulman, auteurs de PARANORMAL ACTIVITY 3 et 4, après avoir réalisé NERVE en 2016, auréolé d'un joli succès. Bien que sorti la même année, VIRAL arrive directement en DVD/Blu Ray en France 7 mois après sans passer par les salles obscures. Le festival de Gérardmer 2017 lui aura permis une avant-première où nous avons pu le visionner.

VIRAL surfe sur la vague des teenage movies et en reprend fatalement beaucoup de codes. Le début du film relate l'histoire personnelle d'Emma récemment arrivée dans un nouveau lycée (encore une fois). La contamination puis la disparition subite d'une amie d'Emma signe le début réel de l'intrigue tout comme l'enchaînement des victimes. Puis la situation géographique propice à l'isolement du reste du monde, le manque d'information puis le confinement dans les maisons contribue à installer un climat de tension (l'angoisse étant un peu loin !). Rien que de bien balisé.

Si le scénario tourne autour de la contamination, celle-ci reste au second plan car l'accent est plutôt mis sur les personnages au détriment des quelques parasites apparaissant surtout en seconde partie du fil). En effet, la narration priviélgie les aspects romantiques et dramatiques : la romance naissante entre Emma et son voisin Evan (Travis Tope d'INDEPENDANCE DAY : RESURGENCE) qui deviendra le fil conducteur.

Parallèlement, le film s'attache à l'évolution des rapports entre les deux soeurs qui n'ont à la base rien en commun, et qui se supportent tout juste. Lorsque la délurée Stacey se trouve contaminée à son tour, sa sœur multipliera malgré tout les efforts afin de la protéger et tentera le tout pour le tout pour essayer de la sauver.

VIRAL joue donc la carte de l'intimisme, des complexes rapports familiaux ou générationnels. D'ailleurs, on assiste à de nombreuses scènes cliché inhérentes au genre... dont celle des jeunes qui, se retrouvant seuls et confinés, décident de faire la fête loin des adultes et des préoccupations extérieures. Et l'on devine forcément ce qu'il arrive dans un teenage movie lorsqu'un jeune décide d'aller à l'encontre des règles, et de s'adonner à la débauche... il s'attire automatiquement les ennuis. Les stéréotypes s'appliquent également aux personnages comme les deux sœurs complètement antagonistes. Entre la sage et discrète Emma et l'excentrique et rebelle Stacey, on devine instantanément pourquoi Stacey sera contaminée par le virus.

Même le mode de contamination entre nos jeunes respire un air de déjà vu et renvoie, entre autres exemples, à IT FOLLOWS. Les personnes infectées doivent automatiquement toucher ou cracher du sang à leurs futures victimes. Témoin la scène de la fête dans la maison en construction ! Côté action Henry Joost & Ariel Schulman ponctuent le film de "jump scares" efficaces, mais hélas sans surprise. Même si la tension va crescendo, et emmène enfin dans le vif su sujet en seconde partie, le feu du projecteur semble effleurer le sujet de base. Les méchantes bébêtes qui contaminent tout le monde. Dommage car on en attendait plus : les effets spéciaux rendent l'existence des parasites crédible, lesquels font un peu référence à FROM BEYOND de Stuart Gordon. La scène de l'opération fait clairement référence à celle des RUINES de Carter Smith (en moins horrible, certes), mais reste l'une des plus belles d'un film somme toute bancal…

Rédacteur : Anne Barbier
22 critiques Film & Vidéo
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