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Critique du film
LE GRIMOIRE D'ARKANDIAS 2014

 

Par un concours de circonstances, mais aussi en raison de sa curiosité, Théo récupère un vieil ouvrage de magie. Il est surtout intéressé par une recette qui permettrait de créer une bague d'invisibilité. Il n'en faut pas plus pour qu'il embarque son ami Bonaventure dans la création de cet objet magique...

Eric Boisset se lance dans l'écriture pour la jeunesse avec «Le Grimoire d'Arkandias». Ce livre va connaître deux suites littéraires : «Arkandias contre-attaque» et «Le Sarchophage d'Outretemps». Alors que les adaptations cinématographiques de livres pour enfants se multiplient sur les écrans, les écrits de l'auteur sont courtisés. En 2011, l'un de ses livres devient au cinéma NICOSTRATOS LE PELICAN, une histoire d'amitié sur une île grecque. Mais c'est son premier livre qui aurait dû être adapté en premier. Dès l'année 2008, il est question de porter à l'écran «Le Grimoire d'Arkandias» avec Christian Clavier et Jean-Marie Poiré à la réalisation. Mais, très rapidement, le réalisateur s'engage sur un autre projet, reportant le tournage du GRIMOIRE D'ARKANDIAS à plus tard. Finalement, Jean-Marie Poiré ne tournera aucun des deux films prévus, laissant l'adaptation du livre «Le Grimoire d'Arkandias» dans les limbes. Ce sont finalement Alexandre Castagnetti et Julien Simonnet qui vont assumer la réalisation de cette coproduction franco-belge. Les deux cinéastes ont déjà travaillé ensemble sur la série télévisée LES INVINCIBLES (l'adaptation française) ainsi que la comédie AMOUR & TURBULENCES. Mais, cette fois, ils vont assurer à deux l'écriture mais aussi la réalisation de ce GRIMOIRE D'ARKANDIAS.

Si vous avez eu l'occasion de lire «Le Grimoire d'Arkandias», ne vous attendez pas à une adaptation fidèle et à la virgule près. Alexandre Castagnetti et Julien Simonnet ont revu de fond en comble l'œuvre originale. Vous ne trouverez donc pas exactement les mêmes personnages même si les noms sont conservés. Enfin, si de prime abord le film pouvait faire penser à un succédané de HARRY POTTER, ce n'est pas vraiment le cas. En réalité, il se rapproche plutôt des aventures de LILI LA PETITE SORCIERE. Ainsi, la magie s'introduit dans le quotidien très banal de deux jeunes garçons, ce qui les mènera à vivre une aventure surprenante au contact de personnages bigarrés voire carrément outranciers. Et dans ce domaine, Christian Clavier se montre plutôt sobre en comparaison de son rôle dans LES VISITEURS. C'est plutôt le trio d'arnaqueuses, campé par Anémone, Armelle et Isabelle Nanty, qui en fait des tonnes ! Cela pourrait être un sacré défaut mais il faut se rappeler que la cible du GRIMOIRE D'ARKANDIAS, ce ne sont pas les vieux grincheux mais plutôt les petites têtes bondes de six à dix ans. L'humour du film est donc à ce niveau. Plusieurs personnages se retrouvent en caleçon ou en slip, succès assuré sur les plus jeunes ! Mais le film insère aussi quelques notes humoristiques assez surprenantes à l'instar d'un gag mortel avec un chien ou encore avec une top-modèle au «physique brésilien» que l'on retrouve dans une amusante séquence lors du générique de fin. LE GRIMOIRE D'ARKANDIAS a ainsi le mérite de donner le sourire mais cela n'en fait pas pour autant un chef d'œuvre du cinéma enfantin. L'intrigue est cousue de fil blanc et ne se montre pas des plus inventive. Certains personnages tombent à plat à l'instar du grand frère du héros. L'humour infantile rase parfois la moquette. Plusieurs passages ne donnent pas l'impression de voir un film taillé pour le cinéma. Et si les auteurs essaient de donner un peu de profondeur à l'histoire, particulièrement concernant le père du héros, ce n'est pas vraiment ce que l'on retient à l'arrivée. Le film d'Alexandre Castagnetti et Julien Simonnet est surtout un film sans grandes ambitions, en tout cas en apparence, dont le but n'est que de divertir la marmaille. En soit, c'est plutôt réussi dans son genre !

Rédacteur : Christophe Lemonnier
Photo Christophe Lemonnier
Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spécialisée où il a oeuvré durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information monté en l’an 2000. Faute de temps, en 2014, il a été obligé de s'éloigner du site pour n'y collaborer, à présent, que de manière très sporadique. Et, incognito, il a signé de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-même.
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