Header Critique : JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES (JACK BROOKS : MONSTER SLAYER)

Critique du film et du DVD Zone 2
JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES 2007

JACK BROOKS : MONSTER SLAYER 

Alors qu'il n'était qu'un enfant, Jack a été victime d'un drame forestier et a assisté, impuissant, à la mort de ses parents et de sa sœur. La cause de cette tragédie ? Un troll des bois particulièrement goulu. Devenu plombier en plus d'être étudiant, Jack porte encore aujourd'hui les stigmates de cette triste affaire. Malgré des rendez-vous réguliers chez le psy, le jeune homme reste assez «soupe au lait» et tend à s'emporter rapidement. Les efforts qu'il déploie ne seront malheureusement pas simplifiés par le comportement étrange de son professeur de physique, en proie à un mal inconnu et destructeur...

JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES est le premier long métrage d'une petite structure canadienne nommée Brookstreet Pictures. A l'origine de cette boîte de production, on trouve le réalisateur / scénariste Jon Knautz, le producteur Patrick White et l'acteur Trevor Matthews. De cette alliance naîtront des courts comme APT. 310, TEEN MASSACRE, STILL LIFE ou MOMENT OF TRUTH qui connaîtront tous une belle carrière au sein de différents festivals internationaux. Dès lors et après cinq années d'un travail salué par les jurys, il semblait logique de s'attaquer à un métrage d'une durée plus conséquente. JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES est bien évidemment le fruit de cette cogitation, écrite à huit mains puisque John Ainslie se joint pour l'occasion au trio précédemment cité.

Le premier constat suite au visionnage de JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES, c'est qu'il n'était peut être pas nécessaire de faire gamberger quatre individus pour une trame aussi simple ! En effet, le film recycle l'idée assez classique du héros meurtri dans son enfance. Et, comme c'est systématiquement le cas, Jack devra affronter ses «démons» une fois devenu adulte... Rien de bouleversant donc dans le concept. La forme, elle, est déjà plus intéressante car passée une introduction dynamique fleurant bon le caoutchouc et la décontraction, le métrage va se poser et prendre le temps de développer son protagoniste. Jack nous est alors décrit comme un individu instable par le biais de nombreuses visites chez son psychiatre. On pourra sans doute reprocher à ces consultations d'être justement redondantes et inégales, mais globalement et pour peu qu'on y adhère, l'humour pince sans rire de cette portion du film fait mouche. Plus que les dialogues ou les situations, ce sont les acteurs qui remplissent leur fonction avec un certain brio, jouant de tics subtils et de mimiques amusantes.

Bien moins «fin» dans son approche, l'acteur Robert Englund incarne pour sa part le professeur de science. Grimaçant à outrance et roulant des yeux tant qu'il peut, l'ex mais éternel Freddy Krueger joue la carte d'un humour gras et dégueulasse. L'homme s'en amuse manifestement, de même que le spectateur qui goûtera de fait l'humour bicéphale dont fait preuve le métrage. Cet humour un peu couillon et l'étrange mutation d'Englund évoqueront quelque peu des films tels que HORRIBILIS ou THE RAGE. Malheureusement, les moyens sont ici encore plus réduits et il en découle une «abondance» qui n'a rien de comparable. JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES se montre en effet plus généreux en humour qu'il ne l'est réellement en latex. Ne vous attendez donc pas à une coterie de monstres mais plutôt à quelques créatures maquillées «à la BUFFY». La série avec Sarah Michelle Gellar viendra du reste naturellement à l'esprit lors du final, se déroulant dans un établissement scolaire comme ce fut le cas de la troisième saison des aventures de la chasseuse de vampires...

Vous l'aurez compris, JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES est un film à l'évidence bridé par son budget. Il n'en est pas moins efficace dans son approche et son humour. Malgré son peu d'expérience, l'acteur Trevor Matthews incarne un Jack sympathique (que l'on aurait voulu plus violent encore !) et charismatique. Tout en démesure, Englund tire assez largement la couverture mais l'équilibre est sauf, offrant une dynamique assez appréciable à cette Bisserie modeste mais au final plus que recommandable. Gageons que la suite, d'ores et déjà annoncée, bénéficiera de plus de moyens et saura conserver la fraîcheur de cette «introduction».

Bien qu'il date de 2007, JACK BROOKS : TUEUR DE MONSTRES ne déboule qu'aujourd'hui dans nos bacs à DVD. L'éditeur Emylia comble donc une certaine lacune via cette édition minimaliste, mais bien foutue. Attaquons tout d'abord avec l'image, respectant à la lettre le ratio 1.85 d'origine via un transfert 16/9ème parfaitement concluant. La définition est très correcte et les couleurs plutôt belles. Bien que le film se déroule essentiellement dans l'obscurité, les aplats et autres soucis de compression se font rares, pour ne pas dire négligeables. Sur le plan sonore, nous aurons le choix entre la version originale en Dolby Digital 5.1 ou DTS 5.1 et le doublage français en Dolby Digital 5.1. Bien que nous ne soyons pas partisans des doublages, notons que celui-ci s'avère assez propre et respectueux… Les pistes anglaises l'emportent cependant grâce à une dynamique supérieure et surtout un équilibre voix/effets plus probant. Si vous optez pour l'une des options anglaises(très proches, la DTS étant juste plus «puissante»), sachez qu'un sous-titrage francophone viendra bien évidemment vous épauler dans votre compréhension...

Sur le plan éditorial, nous aurons tout d'abord droit à deux bandes-annonces présentées à l'introduction du disque. La première concerne BANG RAJAN 2, suite logique du Thaïlandais BANG RAJAN auquel nous pouvions reprocher un rythme laborieux en dépit de décors naturels somptueux. Gageons que cette séquelle se montrera plus «rentre dedans»... La seconde bande-annonce est celle d'un autre film à sortir chez Emylia. Il s'agit sans doute de l'un des plus étonnants Trailers du moment puisqu'il exhibe des piranhas de plusieurs quintaux, bondissants et bouffants des hélicoptères en vol ! Accrochez-vous, MEGA PIRANAHA arrive en France et apporte son lot de folies signées The Asylum ! Nous regretterons cependant la qualité médiocre de ces deux bandes annonces, lesquelles ne méritaient sans doute pas cela...

Enfin terminons avec un film que nous aimons bien à DEVILDEAD puisqu'il s'agit de GAME OF THE DEAD, le court de Nicolas Hugon proposé ici en tant que bonus appréciable. Revoir le film est toujours aussi agréable et amusant, et ce malgré une définition un peu en retrait, due sans doute aux conditions de tournage initiales. Quoi qu'il en soit, saluons l'initiative de l'éditeur qui trouve par ce biais un moyen élégant d'assurer la promotion d'un jeune talent français...

Rédacteur : Xavier Desbarats
Photo Xavier Desbarats
Biberonné au cinéma d'action des années 80, traumatisé par les dents du jeune Spielberg et nourri en chemin par une horde de Kickboxers et de Geishas, Xavier Desbarats ne pourra que porter les stigmates d'une jeunesse dédiée au cinéma de divertissement. Pour lui, la puberté n'aura été qu'une occasion de rendre hommage à la pilosité de Chuck Norris. Aussi, ne soyons pas surpris si le bougre consacre depuis 2006 ses chroniques DeViDeadiennes à des métrages Bis de tous horizons, des animaux morfales ou des nanas dévêtues armées de katanas. Pardonnez-lui, il sait très bien ce qu'il fait...
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L'édition vidéo
JACK BROOKS : MONSTER SLAYER DVD Zone 2 (France)
Editeur
Emylia
Support
DVD (Double couche)
Origine
France (Zone 2)
Date de Sortie
Durée
1h25
Image
1.85 (16/9)
Audio
English DTS 5.1
English Dolby Digital 5.1
Francais Dolby Digital 5.1
Sous-titrage
  • Français
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