Header Critique : MONSTER ON THE CAMPUS (LE MONSTRE DES ABIMES)

Critique du film et du DVD Zone 0
MONSTER ON THE CAMPUS 1958

LE MONSTRE DES ABIMES 

Professeur d'une université, Donald Blake vient de recevoir un coelacanthe, poisson n'ayant pas subi de grosse évolution depuis des millions d'années. Le sujet intrigue notre scientifique mais l'arrivée de son hôte aquatique va surtout coïncider avec des incidents de plus en plus graves : attaque d'un chien jusque là plutôt gentil, cadavre d'une jeune femme retrouvée pendu par les cheveux…

Bien qu'il ait touché à quasiment tous les genres cinématographiques, le nom de Jack Arnold fait irrémédiablement penser à la science-fiction. Le cinéaste a ainsi tourné quelques fleurons du genre durant les années 50 avec LE METEORE DE LA NUIT, L'HOMME QUI RETRECIT, TARANTULA et L'ETRANGE CREATURE DU LAC NOIR. Ce dernier a d'ailleurs un point commun avec un métrage un peu moins connu que le cinéaste a mis en scène quelques années plus tard. Dans MONSTER ON THE CAMPUS, titré LE MONSTRE DES ABIMES en France, un poisson antédiluvien amorce le récit alors qu'un fossile d'une créature amphibie initiait l'expédition de L'ETRANGE CREATURE DU LAC NOIR. A vrai dire, le poisson est ici surtout un prétexte a lancer une histoire qui semble surtout suivre un canevas très proche des métrages de loups-garous. A l'écriture du métrage, on trouve David Duncan dont le travail est pour le moins inégal. Ainsi, son nom se retrouve associé à des films prestigieux (LA MACHINE A EXPLORER LE TEMPS ou encore LE VOYAGE FANTASTIQUE) et des oeuvrettes bien moins incontournables (LE SCORPION NOIR, THE MONSTER THAT CHALLENGED THE WORLD…). Jack Arnold et David Duncan s'associent donc sur un métrage qui n'ira pas au-delà de la petite série B sans grande envergure !

Passé le postulat vaguement scientifique et surtout assez fumeux, un scientifique se voit affligé de transformations passagères qui le mènent à régresser au stade de primate humanoïde. Notre créature préhistorique est alors prompte à trucider l'homme moderne ou encore à enlever la jolie nana qui tient le premier rôle féminin. Le déroulement de l'intrigue se fait dès lors sans grande surprise jusqu'à un épilogue des plus communs avec transformation à base de transparence. Plus gênant, le maquillage qui recouvre la tête de l'acteur principal manque singulièrement d'expression. A un tel point qu'on sent le manque de soin apporté à ce qui ressemble plus à un masque de farces et attrapes que d'un véritable travail soigné. Heureusement, le poisson, fauteur de troubles, est, quant à lui, un peu plus crédible. Les manipulations de ce dernier par le scientifique du film le sont déjà beaucoup moins, même pour les années 50. Déplacer une carcasse sans protection peut en effet surprendre et assurer une éventuelle contamination. MONSTER ON THE CAMPUS paraît bien peu vraisemblable à tous les niveaux. Le métrage s'avère carrément mineur dans la filmographie de Jack Arnold en manquant d'originalité ou bien d'un tant soi peu du savoir-faire que le cinéaste déployait pour transcender les sujets de ses métrages les plus renommés. A moins d'être un complétiste, en voulant découvrir tous les films du réalisateur, la vision de MONSTER ON THE CAMPUS semble un peu anecdotique.

Distribué aux Etats-Unis dans un triple DVD dédié à cinq films Universal de science-fiction, où l'on retrouve justement TARANTULA ou encore L'HOMME QUI RETRECIT du même cinéaste, MONSTER ON THE CAMPUS s'est aussi fait une sortie en solo du côté de l'Espagne. L'Atelier 13 propose de voir le film en format plein cadre et avec la possibilité d'afficher des sous-titrages en français sur l'unique piste audio en version anglaise. Que ce soit l'image ou la piste audio, le boulot a été correctement réalisé et on peut difficilement y trouver à redire. On imagine que le disque américain, ou inversement, dispose d'un matériel, au niveau de la qualité, assez identique.

L'Atelier 13 marque sa différence en proposant quelques suppléments dont des filmographies, la bande-annonce ainsi qu'une petite galerie d'affiches et photos d'exploitation. De plus, l'éditeur espagnol poursuit sa politique des bonus télévisuels qui ne mange pas de pain, bien au contraire. On retrouve donc un épisode de la série télévisée TALES OF TOMORROW en complément de MONSTER ON THE CAMPUS. Comme d'habitude chez l'éditeur, ce supplément est intégralement sous-titré en français. Toutefois, l'épisode de «Youth on Trap» affiche une image à la qualité très discutable. Présumons que la conservation de ce type de série télévisée, datant des années 50, n'a jamais été une priorité. Cela reste regardable, on discerne tout de même ce qui se déroule à l'écran, et on excusera le côté technique approximatif pour ne retenir que l'aspect rare du document. Cet épisode n'a pas grand chose à voir avec MONSTER ON THE CAMPUS. On y suit un homme qui, pour obtenir de l'argent, décide de donner un peu de son sang à un mystérieux individu. Assez bavard et plutôt très statique, cet épisode s'avère peu passionnant surtout que l'intrigue est d'une grande simplicité. Cela donne tout de même l'opportunité de voir un jeune Robert Alda qui incarne un homme un peu trop naïf … En dehors du DVD, on notera que l'Atelier a abandonné les digipacks cartonnés pour proposer, à présent, des boîtiers standard en plastique. Toutefois, l'éditeur propose toujours un livret richement illustré mais dont le texte est entièrement en espagnol, provenance du DVD oblige !

Rédacteur : Antoine Rigaud
4 news
635 critiques Film & Vidéo
2 critiques Livres
On aime
Une petite série B sans prétention
Le soin apporté à ses éditions par l'éditeur
On n'aime pas
Sans grande originalité
Maquillage du monstre peu soigné
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L'édition vidéo
MONSTER ON THE CAMPUS DVD Zone 0 (Espagne)
Editeur
Atelier 13
Support
DVD (Double couche)
Origine
Espagne (Zone 0)
Date de Sortie
Durée
1h17
Image
1.33 (4/3)
Audio
English Dolby Digital Mono
Sous-titrage
  • Français
  • Espagnol
  • Supplements
    • Bande-annonce
    • Filmographies
    • Tales of Tomorrow : Youth On Trap (24mn)
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