4. Hubert Chardot (Interview)

Vous avez travaillé dans le milieu du jeu vidéo et particulièrement sur plusieurs titres renommés (les premiers Alone In The Dark et The Devil Inside…). De quelle façon avez vous été amené à écrire dans ce cadre ludique ?

Par hasard, comme beaucoup de choses qui me sont arrivées. Ce n'est pas de la prétention, ni un truc de frime. Pas de plan de carrière, juste de l'opportunité, de la chance et des vraies rencontres. Des choses importantes qui sur le fait semblent anodines et fantastiques une fois que l'on regarde derrière soi. En gros, le genre d'alchimie dure à expliquer. J'avais travaillé avant dans le journalisme (le genre journaleux passionné qui ramène sa face : tout ce qu'on aime), le ciné (programmation, exploitation et distribution) et puis, mon dernier poste à la 20th Century fox a explosé sous mes fesses... (C'est juste une image, rassurez vous, tout va bien de ce côté aussi) et donc j'ai cherché un job. Il se trouve que j'aimais (et que j'aime encore) écrire, et qu'un ami : Christian Fraigneux qui bossait (et bosse encore) à la Warner Bros, connaissait Bruno Bonnell le boss d'Infogrammes et a fait le "go-between". Donc, rendez-vous…

Je me revois ! "le mec "outcast" Je me suis pointé là bas avec costard, cravate, un attache case, rasé deux fois (et donc les joues rouges)… La totale. Tout de suite j'ai accroché ! Une fois la discussion avec Bruno Bonnell "faite" (en réalité, on a juste parlé d'autres choses: surtout d'image, de ciné et d'interactivité), avec mon look "à la con" je visite l'entreprise... je suis tombé, à Dreamland sur une bande de "cinglés" et je trimbalais un besoin… Mais je n'en savais rien, une passion, la vision d'apporter une pierre à un édifice... Ou au moins "produire" un truc nouveau ! Difficile à exprimer réellement. Le genre de job que tu veux. Pour la première fois, je pouvais faire un métier qui n'existait pas quand j'étais né… En plus, je tombe sur une sorte de gang qui "fait des jeux d'aventure" ! Bonus ! Ils ont besoin d'un mec qui leur écrive des histoires ! Ca n'a pas été long. Je me suis rué ! Hollywood : la porte d'or, quelque chose qui m'aspire et ressemble à ce que j'ai toujours voulu. Je fonce et rentre à la maison. Je tape comme un fou sur ma machine à écrire Panasonic qui CORRIGE les fautes. La Pana, c'était pour moi le top ! Une babasse d'enfer. Un clavier gris. Plein de touches qui ne servent à rien, sauf si on bosse au CNRS… Mais la classe. Un truc qui en jette. Eh ! Regarde le ruban typex intégré ! Et puis l'écran de style lecteur MP3 importé de l'arctique qui vous restitue six mots avant de les taper automatiquement… Pas beau ça ? J'écris comme un dingue et ma femme n'en revient pas !

"Tu vas faire quoi ? Bosser dans le jeu vidéo ? Tu connais quelque chose ?".
"Non, mais ça va être sympa !".

Ma femme m'a laissé faire, grâces lui soient rendues. J'ai écrit le synopsis de Shadow of the Comet, ça a marché et d'une machine à écrire Panasonic de course, je suis passé à un P.C.

Les jeux sur lesquels vous avez travaillé sont fortement ancrés dans l'épouvante et l'horreur. On en déduit forcément que vous avez une affinité personnelle avec l'univers fantastique que ce soit cinématographique ou littéraire (Lovecraft ?). Pouvez vous nous en parler ?

Oui, j'ai découvert Lovecraft, d'une manière très détournée, clandestine presque. Mon grand père écrivait et m'apprenait à taper à la machine, mais me lisait aussi des récits très orientés sur des univers fantastiques. Ma grand-mère (qui m'élevait aussi) n'était pas toujours d'accord avec ça. Bon, c'est vrai. Lire à un gosse de huit ans des réçits sur l'enfer l'inquiétait ; mais cela faisait son chemin dans ma petite tête. Du coup j'ai pioché dans la bibliothèque de mon grand-père. Donc, pour aller vite, le "Chien des Baskerville" a été une piste que je suivais à neuf ans en lecture, d'autant qu'à l'époque (j'ai cinquante ans, mille excuses, mais je ne manquerai pas de disparaitre) il y avait un film sur la première chaine (facile, il n'y avait rien d'autre) chaque dimanche après midi. Le pied pour un môme. Et plein de moyens métrages de la Fox avec Sherlock Holmes qui me scotchaient d'une peur délicieuse. Quand le chien hurlait sur Basil Rathbone, j'en arrivais à me cacher les yeux pour ne pas me "lâcher" dans mon short. Ensuite d'autres lectures au collège et puis… Une découverte ! Je n'étais pas seul à aimer des trucs, considérés comme mineurs et incompatibles ! On pouvait apprécier Mozart et les Who et puis Conan Doyle c'est bien, mais Lovecraft, c'est bien mieux. C'est mon grand père qui m'a fourré "Le Matin des Magiciens" entre les doigts. J'avais douze ans et j'ai découvert, finalement, une part de moi-même. Du coup, tout Lovecraft y est passé. A mon premier voyage aux Etats-Unis, avec ma mère j'ai fait un échange. J'avais amené des pockets books de HPL là bas. En échange j'ai pu avoir des photocopies de lettres de cartes postales de Lovecraft. J'étais comme un dingue… J'ai toujours (et encore) considéré cet auteur comme une énigme. Un homme "hors du temps". Il est détestable, pour plein de raisons (quel auteur ne l'est pas) mais reste, dans son économie de mots et de style, diablement efficace. On lit un chapitre et on ferme les yeux et ça vient. Ce gars est un vrai catalyseur. Un voyant. Imaginez un ado élevé par ses deux tantes qui se met à écrire et correspondre avec des gens du monde entier, tout en continuant à essayer de tenir une vie sociale dite "correcte", d'aider de jeunes auteurs et d'être considéré au mieux, comme un raté, dans un monde où juste l'argent compte ? Connaissez-vous une meilleure définition de l'adolescence dans ce qu'elle a de plus tranchant ? Comment ne pas se faire happer par un cinglé pareil ? Pour le reste, livres, ciné et musique, si je me mets à citer mes "admirations", on n'est pas rendu. Mettons que "Salem" et "L'échiquier du Mal" sont d'immenses livres. Disons que SHINING et RENDEZ-VOUS AVEC LA PEUR de Jacques Tourneur sont pour moi "des sources", mais j'ai des gouts classiques. D'autant que Bach, Charpentier et consorts, côtoient Led Zep et autres dans mes oreilles.

Si vous l'avez vu, que pensez-vous de l'adaptation cinéma de ALONE IN THE DARK alors qu'un second film est déjà prévu pour une date indéterminée ?

Je n'ai pas vu le premier opus. J'ai lu le scénario. Je ne savais pas qu'un numéro 2 allait "se faire" mais vu ce que j'ai lu et puisque la sortie est indéterminée… Fasse Dieu, qu'elle le reste à jamais.

De quelle façon êtes vous entré en contact avec Jean-Marc Vincent avec qui vous avez déjà collaboré avant LADY BLOOD ?

Jean-Marc est un ami et je n'en ai pas beaucoup. Nous nous connaissons depuis douze ans. On s'est rencontré par hasard et puis un jour, je ne sais plus qui (lui ou moi ?), on s'est dit : "on va bosser ensemble". Ca s'est imposé, comme ça. Depuis ? Pas besoin de se parler pour se comprendre. Nous avons nos codes et nos jokes ("Cruchot : c'est votre idée"). En fait nous avons beaucoup de points communs (Argento, Peckinpah, De Funes…) comme tout le monde et des affinités différentes sur plein de choses. En fait, j'aime plein de trucs qu'il déteste parce que j'ai très bon goût. J'adore par exemple les films muets de Jean Christian Mouchemard, auteur incompris mort de congestion pulmonaire lors de son premier tournage en 1912, alors que Jean-Marc, révère Zing Tao, une sorte de zombie hollywoodien qui a tourné Little Beer en 48… (NDLR : C'est cela, oui !) Mais je dois reconnaitre que c'est un des rares points de divergences artistiques qui nous oppose… De toutes manières, au moindre film noir et blanc que nous voyons ensemble : je l'attache et lorsqu'il me force à regarder un film en couleurs, il me bourre de Lexomil. Bref ! C'est l'harmonie. De temps à autres, il me scotche… Mais le jour d'après : c'est moi. C'est une compèt', où il n'y a pas de gagnants. Et puis, nous ne sommes pas là pour "challenger". Il va être furieux, quand il va lire ça (en fait c'est lui qui écrit : j'ai un revolver sur la tempe, son doigt se crispe : sauvez MOI !!!!!!!) mais JM Vincent est un bon metteur en scène. Il a l'autorité, la vista, il aime les histoires. Il sait écrire et filmer. Je crois qu'on forme à deux une jolie équipe en V'lib de tandem (hélas nous ne sommes pas écolo, ni cyclistes : il est moto, je suis voiture)

LADY BLOOD a été amené par le producteur, en fait. Emmanuelle Escourrou a écrit une première mouture. Donc, on a parlé, ça a collé et puis on a travaillé ensemble, ce qui est important. L'idée est quand même de faire un film d'action qui plaise… Parce que le prix de la place, le mercredi aprèm'...

Aviez vous déjà vu BABY BLOOD avant d'être amené à travailler sur LADY BLOOD ?

Yes sir ! J'ai eu une très longue période "je vois tout". Cinéphage, Directeur de salles de ciné, distributeur de films, journaliste… Je l'ai vu (mais gratuitement) : honnêtement je mentirais en vous racontant que "Génial, je suis sorti de là…". En fait quand j'ai rencontré Emmanuelle pour travailler, j'ai "ramé", trouvé un DVD et l'ai re-regardé et là… Merde ! Quel con je fais ! C'est un truc dans mes cordes ! Un authentique film gore en V.F. comment laisser passer ça ?

De quelle façon le travail d'écriture s'est il déroulé à partir de l'idée d'Emmanuelle Escourrou ? Avez vous travaillé en étroite relation avec elle et Jean-Marc Vincent ou bien séparément ?

Ce fut réellement (et j'espère que cela se refera), un plaisir. Qu'est-ce qu'un plaisir ? Quelque chose de simple et d'évident. J'aimerai vous "teaser" avec des histoires d'Ego et de scènes coupées ou revendiquées… Il est agréable d'écrire à trois avec des auteurs qui ont autre chose à prouver que d'être dans une cour de maternelle… Non, sans "langue de bois" je sais qu'on a tous été au service du film. Le même but. Pas si mal et même que du bonheur.

L'écriture d'un scénario de jeu vidéo est elle très différente de l'écriture d'un long métrage dans le sens où l'interactivité est absente ? Ou bien l'approche est plus ou moins la même ?

Ca n'est pas qu'une question technique, mais une approche, C'est différent, objectivement parlant. Comment dire ? C'est le même type de différence qu'entre une chanson et un roman ou une pièce de théâtre et un essai : Rien à voir. Un bon romancier peut faire pour un film, des dialogues à vomir. Ecrire, au fond, n'a rien à voir avec une stricte discipline littéraire. On peut faire de l'effet, mais, quoi d'autre. Il y a dans les mots "la musique", le rythme. Tout cela n'est au fond pas fait pour être vu. L'important est d'assurer, de TENIR, de coller à l'idée. Et après ça va se jouer au tournage pour qu'à l'image, les dialogues, les situations puissent se défendre d'eux même.

A mon avis, l'écriture pour un jeu vidéo équivaut, quelle que soit la taille du projet à écrire un univers alors que pour le cinéma on raconte des histoires. Personnellement je ne connais pas un bon film qui n'a pas un bon scénar, alors que plein de bon jeux n'ont pas de scénario… Mais il faudrait en parler beaucoup plus longuement et comme j'ai peur de gaver…

En terme d'écriture, il est possible de tout faire. Mais dans un cadre cinématographique, des barrières s'imposent d'elles-mêmes sur ce que l'on peut mettre à l'image ou pas en fonction du budget. Est-ce que ce type de contraintes vous a posé problème vous obligeant à revoir à la baisse certaines idées ou bien aviez vous une idée très nette de ce qui était impossible ?

Non, on ne sait rien. Si vous voulez une équivalence : le scénariste est Dieu. Devant son écran, il est dieu. Après, ça se gâte. Ca va changer…. Mais tout cela est de l'ordre des choses. Dans le meilleur des cas, un scénariste se dit : "Je suis Michel Ange : je peins le plafond de la Sixtine qui est tout sauf fait pour cela… On doit passer de l'enduit, créer des perspectives, autour d'images mythiques… Montrer l'enfer et le paradis… Alors j'y vais. Passons de l'enduit. Mais le pape, s'il n'est pas content, va me taper sur la tête avec sa crosse"… Sinon on se dit : "Pas de bol : je vais vivre dans la détestation et entamer une psychanalyse après"… Bref... Je pense que le mieux est de savoir que les contraintes existent, qu'il va falloir " jouer avec ", qu'une bonne scène écrite n'est pas forcément bonne à l'écran…. Stop. Un scénariste, borde les draps : d'autres vont se coucher là ! Que la nuit leur soit bonne. Quand on écrit, on est là pour ça !

Si vous étiez amené à définir LADY BLOOD en terme d'influences, de façon à ne rien révéler de l'histoire, quelles seraient elles ?

Alors là… On s'est lâchés c'est sûr. Les influences principales se voient déjà aux rushes, le reste fera, j'espère, l'objet d'une prochaine interview.

Jean-Marc Vincent nous a dit qu'il avait déjà signé pour un second long métrage. Ce serait un autre polar horrifique. Etant donné que vous avez déjà travaillé sur ses précédents films (LADY BLOOD et des courts-métrages), faites vous partie de cette nouvelle aventure ?

Yes sir ! Mais comment dire ? Pour cause de contrats et de NDA impossible d'éclairer votre lanterne plus avant.

Il y a pas mal de films de genre qui voient le jour en France depuis quelques années. Quels sont les films que vous avez apprécié parmi ceux que vous avez vu et pourquoi (qualité d'écriture ? mise en scène ?) ?

A parler franc, je n'aime pas répondre à ce genre de questions. D'abord cela ne sera que mon " jugement ", où dans le meilleur des cas ou le " spot " du moment. Et puis " film de genre " ? OK.. Je vous dit LA BLONDE ET MOI... A BOUT DE SOUFFLE où il y a une réplique mémorable " Qu'est-ce que c'est dégueulasse ? " ou TRACK OF THE CAT avec Mitchum : film génial et presque inconnu ou ce qu'a tourné Tod Browning, James Whale…Mais là je rentre dans mes admirations…. Films de genre ? Pour moi, cela n'existe pas au fond. Il y a juste des bons films qui procurent des sensations, de l'émotion…. Disons, dans le genre, en France ? LES DIABOLIQUES de H.G. Clouzot : maîtrise et classe et comment faire mieux que cela ?

Je suis assez d'accord, le terme " Films de genre ", cela veut tout dire et finalement rien dire. Malgré le fait que nous soyons spécialisés, pour ne pas dire très spécialisés, nous regardons de tout sans clivage pour les mêmes raisons que vous évoquez. A savoir les sensations, l'émotion et le plaisir que l'on éprouve lorsque l'on nous raconte une histoire...

En fait le "truc", c'est que "film de genre" veut tout dire et donc ne rien signifier à l'arrivée. Avant on disait "Série B". C'est à dire une distinction économique face à un moyen d'expression qui coûte bonbon. Face au manque de moyens, la lettre de noblesse de l'appellation signifie moins de "blé = plus d'imagination", et cela me va très bien. Le film de genre n'existe pas en soi. C'est juste une classification. Tout film peut se normer, à part plein de trucs chiants en général loués (c'est le mot exact à ceux qui se prosternent) par ce qui nous reste des petits marquis de Molière. Peu de choses en fait, mais beaucoup de bruit, les talons rouges aiment à griffer les parquets pour affirmer leur peu de valeur masquée par l'hypertrophie des chasseurs de renards " l'infréquentable à la poursuite de l'immangeable " Désolé de citer Oscar Wilde qui a fait des romans et des pièces de " genre ". Nous avons aussi nos lettres de noblesse qui peuvent devenir des lettres de cachet. C'est tout à notre honneur.

Dans ce cadre, l'idéal est de susciter de l'émotion. Le ciné, comme le jeu vidéos, sont avant tout des médias d'images et des vecteurs de mythologie. CITIZEN KANE, comme FOG, sont des films de "genre"... Ils nous parlent de nous, de nos peurs, de ce qu'est au bout du compte un homme... En fait cette distinction est juste un moyen de communiquer entre nous, demain d'autres mots arriveront. Mettons qu'il existe un phénomène de mode autour de ça. En France on a "peur" des genres et surtout peur du fantastique, du gore, de ce qui échappe. L'étiquette collée sur le film ou le jeu est plus commode... Ca évacue le fait d'avoir à dire ou à écrire :"Eh ! y'a un truc qui débarque et qui me touche... J'ai eu peur et je me suis cramponné au fauteuil pendant une heure et demie...", mais ce phénomène n'est pas typiquement national. Combien de Césars, Oscars, Donatello, Lions d'or sont allés à des films fantastiques, comédies, bobines de S.F., westerns et autres ? Faites le compte. Finalement, on palme des trucs et les gens vont en voir d'autres. C'est le jeu. Dans ce job qui gagne vraiment sur les deux tableaux ? Reste qu'un des plus beaux films du monde s'appelle LA REGLE DU JEU. C'est un film de genre basé sur un marivaudage et Renoir disait lui-même, que c'était un "drame gai"... Quelle plus belle définition pour ce qu'on appelle un film de genre ? On a le genre qu'on se donne. Autant que ça claque et que cela ait un maximum de classe !

Avez vous de nouveaux projets du côté du jeu vidéo ou bien allez-vous plutôt vous orienter vers le cinéma à l'avenir ?

Bien sûr travailler avec Jean-Marc pour le cinéma. Le Jeu vidéo est pour moi une seconde vie. Pour la troisième vie essayer d'être encore meilleur dans ce que je fais. Pour être honnête, je ne suis pas le genre à " être satisfait de ce petit ego qui m'habite ". Plus je tente et plus je m'aperçois que les idées sont fragiles. Pour revenir à votre question sur l'écriture et la différence entre le jeu vidéo et le cinéma ? Au total : il faut avoir des idées, on travaille sur une base de données qu'on essaye d'agencer. Scénariste ? Le job ? Faire envie en ordonnant tout cela. Ca n'est pas si simple, mais en contrepartie, pendant, une heure, mettons, " ça vient et ça s'emboite " et alors, pendant une heure, mettons que tout va et que vous êtes un dieu avec un petit "d". Qui pourrait renoncer à ça ? Pas moi !

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Dossier réalisé par
Xavier Desbarats, Eric Dinkian et Christophe Lemonnier
Remerciements
Jean-Marc Vincent, Emmanuelle Escourrou, Philippe Nahon, Hubert Chardot, David Scherer, Luc Schiltz, Caroline Piras et Alterego Films